Dans le cadre du décret de novembre 2011, revu par le texte d' octobre 2013, la Fonction Publique doit mettre en place un diagnostic sur les RPS puis engager un plan d'action de prévention primaire, secondaire ou tertiaire en fonction de l'audit réalisé. C'est l'opportunité pour une agglomération de communes de réaliser un audit visant une population d'agents spécifiques. Certains agents en effet sont particulièrement exposés à des agressions verbales et/ou physiques suivant certaines missions qui les mettent en contact direct avec le public. D'autre part, travaillant sur des sites isolés, ils sont éloignés du centre ville et n'ont pas forcément accès aux informations en temps réel ce qui renforce le sentiment d'isolement.
L'agglomération X a souhaité pour les agents qui travaillent sur des sites isolés (gymnase, aires d'activités sportives, centre d'accueil social, espaces verts, police municipale...) faire le point sur leur sentiment d'insécurité face à des actions de plus en plus agressives auxquelles ils sont confrontés de la part du public. l'Etablissement souhaite également faire remonter leurs propositions afin de prioriser les pistes d'action pour améliorer leurs conditions de travail
Pour l'agglo, il s'agit au delà des ressentis des agents, de dresser un constat des lieux concret d'une situation qui de l'avis unanime se dégrade, suite aux comportements du public. Il s'agit d'avoir des éléments précis qui ne sont pas toujours mentionnés à la hiérarchie, car banalisés par les agents qui finissent par accepter et gérer ces situations eux - mêmes sur le terrain au vu de leur fréquence. Dans le même temps, l'audit permettra de cartographier les dysfonctionnements éventuels en terme d'organisation interne et de service rendu aux usagers qui peuvent expliquer ces comportements agressifs.
- Elle a consisté après la création d'un comité de pilotage à établir un panel représentatif des différentes fonctions les plus impactées par les situations décrites ci - dessus - création de groupes permettant de mixer les agents avec pour objectif de recenser les situations à risques identifiées et recueillir leurs propositions. De nombreux témoignages ont mis en évidence la solitude ressentie face à l'éloignement du lieu de travail par rapport à leurs collègues du centre ville - la dégradation des relations avec certains usagers violents et la peur face à des agressions physiques survenant à des horaires spécifiques. - l'organisation interne mettant en difficulté les agents pour faire appliquer la réglementation d'utilisation des locaux fréquentés par le public.
- un diagnostic partagé concernant la charge émotionnelle, le sentiment d'insécurité liée à l'organisation du service rendue à l'usager. - la rédaction d'un compte - rendu validé par les agents et remis à la DRH et aux élus, - des préconisations ( organisation et sécurité) - présentation au COPIL et validation pour : - accroitre la sécurité ( changement des horaire d'ouverture s, binôme de gardiens, surveillance accrue des lieux par matériel vidéo, branchement d'alarme en lien direct avec le commissariat pour intervention rapide sur les lieux) - refonte avec l'encadrement de l'organisation, des plannings et des tâches des agents - rédaction de procédures d'intervention et information à tous les agents pour prévenir et gérer les situations à risque - refonte des processus de diffusion de la communication interne pour améliorer les délais d'information aux agents sur sites isolés